Souvent, on a tendance à confondre serveur web et hébergement web. Je commencerai donc par expliquer la différence entre hébergement et serveur web, pour que tout soit clair d’emblée. Cet article de blog parle des services offerts par la grande majorité des hébergements web, mais aussi des serveurs web qui sont insociables pour une bonne compréhension.
Un hébergement web est relatif à un service proposé par un hébergeur. Ce sont des entreprises qui vendent des services d’hébergement web à des clients. Un hébergement web permet à un site internet d’être en ligne et accessible puisqu’il est stocké sur des serveurs physiques ou datacenters à travers le monde. Certains hébergements disposent de leur propre interface d’administration, et d’autres ont leur interface d’administration qui tourne sous CPANEL.
Le serveur web prend deux formes, l’une virtuelle, l’autre matérielle. C’est un logiciel qui reçoit et répond aux requêtes HTTP (Hypertext Transfer Protocol) envoyées par les visiteurs depuis un client (navigateur web). Il a aussi une dimension matérielle donc physique, il s’agit d’u ordinateur avec une capacité de stockage puissante (ou datacenter). Il est constamment relié à Internet et tourne 24h/24. Sur cette machine physique est installé un système d’exploitation ou OS (Linux ou Windows Server). Le système d’exploitation ne fonctionne pas sans qu’un service spécifique soit installé pour prendre en charge le protocole HTTP. Ce service spécifique est un logiciel : Apache et NGINX qui fonctionne avec le système d’exploitation Linux, et IIS fonctionnant avec Windows Server. Le service HTTP permet de répondre aux requêtes HTTP lancées depuis les clients. Bon nombre de programmes et de fichiers de configuration sont installés afin de permettre l’hébergement et la gestion de fichiers et de base de données.
Ainsi, un serveur web a besoin d’un OS et d’un service HTTP comme Apache et NGINX, un interprète PHP, et un système de gestion de BDD pour le traitement de données.
Sur un serveur web, plusieurs utilisateurs ont des droits dessus pour exécuter des commandes ou gérer différentes choses sur le serveur. D’une part, le « super utilisateur » ou root qui dispose de tous les droits, il peut exécuter des commandes root. En principe, avec les hébergements web, on ne dispose pas du statut de super utilisateur, puisqu’il n’y a pas la possibilité d’avoir la main sur l’intégralité du serveur pour des questions de sécurité. Il y a ensuite les autres utilisateurs qui ont des droits encadrés par l’hébergement.
Les fichiers présents sur un serveur web sont les fichiers des différents projets web qui sont hébergés sur ce dernier. Mais il peut aussi s’agir des fichiers de sauvegarde, des fichiers de configuration pour gérer les paramètres du serveur web et d’autres fonctionnalités avancées, et d’autres fichiers nécessaires pour gérer l’hébergement web. On note également la présence de scripts pour automatiser certaines tâches comme la sauvegarde ou la gestion de la sécurité du serveur. Evitez de toucher aux fichiers présents sur votre hébergement, sauf si vous êtes vraiment sur de ce que vous faites.
Il est possible d’accéder à ces fichiers à l’aide d’un protocole appelé FTP (File Transfer Protocol). Ce protocole donne la possibilité de transférer des fichiers entre un ordinateur local (le client FTP) et un ordinateur distant (serveur FTP de l’hébergeur) et vice versa, en utilisant des identifiants de connexion fournis par l’hébergeur web.
PHP est installé sur tous les serveurs web, et il y a possibilité d’avoir la main sur les versions. L’interprète PHP exécute le code PHP des fichiers ayant l’extension .php. Cet interprète dialogue aussi avec la base de données, en effet, il exécute des requêtes SQL à cette dernière. L’interprète PHP est ensuite chargé de renvoyer au navigateur du HTML et CSS brut après exécution de PHP côté serveur
Tous les sites qui font du traitement de données fonctionnent avec une base de données pour gérer ce traitement. MySQL est le système de gestion de base de données le plus couramment utilisé sur les hébergements web car il est open source et gratuit. Sur la majorité des hébergement, PHPMyAdmin est installé d’office pour pouvoir gérer, visualiser les bases et exécuter des requêtes sur ces dernières. Il existe pleins d’autres systèmes de gestion de base de données, comme Prostgre SQL, Maria DB. Selon vos besoins en base de données, vous devez vous renseigner avant de souscrire à un hébergement pour savoir s’il est compatible avec l’un ou l’autre système de gestion de base de données.
Vous avez la possibilité de créer des comptes utilisateurs pour accéder à l’application PHPMyAdmin de l’hébergement et gérer les bases de données. Chaque compte utilisateur est lié à une base de données. Vous pouvez personnaliser les droits de chaque compte de sorte à autoriser les utilisateurs à effectuer des actions sur la base de données, via un système de privilèges.
Les comptes utilisateurs FTP permettent d’accéder aux fichiers présents sur le serveur. Vous pouvez pour chaque compte spécifier à quels dossiers de l’hébergement l’utilisateur peut accéder, à tout, donc à la racine de ce dernier, ou à un dossier qui concerne un projet web précis.
Les comptes de messagerie offrent la possibilité d’obtenir une adresse mail avec un nom de domaine. Les hébergements web donnent la possibilité de consulter les mails avec une application telle que Roundcube. Vous pouvez bien sur connecter les comptes mail à des services de messagerie tierces comme Gmail ou Outlook.
Une autre fonctionnalité fournie par les hébergement est de configurer un système de redirection des mails envoyés sur une adresse mail professionnelle vers une adresse mail personnelle. Les comptes mail copieront donc les mails qu’ils reçoivent vers l’adresse mail sur laquelle on choisit d’effectuer la redirection.
Ce sont sur les noms de domaines que sont installés les projets web et qu’ils sont accessibles pour le grand public. Chaque nom de domaine pointe dans un dossier du serveur, dossier sur lequel il est installé.
Il est possible de créer des sous domaines, c’est comme un domaine supplémentaire qui appartient au nom de domaine principal. Par exemple : e-portfolio.rodolphebertozzo.fr.
Tout comme les adresses mail, il est possible de configurer des redirections, si votre site internet change de nom de domaine, pour ne pas perdre les utilisateurs habitués à se rendre sur votre site avec l’ancienne adresse, vous pouvez alors rediriger l’ancien nom de domaine vers le nouveau, de sorte à ce que lorsque l’on tape www.anciennomdedomaine.com, on soit automatiquement redirigé vers www.nouveaunomdedomaine.com.
Un Domaine Name System (DNS) est un système qui convertit un nom de domaine en adresse IP avec le mécanisme de résolution DNS. Chaque nom de domaine a une adresse IP.
On manipule souvent les DNS pour leur ajouter des enregistrements, surtout si l’on veut connecter certains services au nom de domaine. Ces enregistrements permettent de spécifier comment les requêtes entrantes venant des services sont gérées pour le nom domaine auxquelles elles sont rattachées.
Pour Google Workspace, les enregistrements DNS permettront que les e-mails envoyés à votre nom de domaine pointent vers les serveurs de messagerie de Google.
Dans le cas de la configuration de Google Search Console, on ajoute un enregistrement DNS au format TXT à la configuration DNS pour prouver que l’on est propriétaire du site web. Cela permet à Google de vérifier que vous êtes autorisé à accéder aux informations de votre site via Google Search Console.
Tous les services connectés au nom de domaine nécessitent une extension des DNS pour leur prouver que vous êtes bien le propriétaire du nom de domaine et que vous autorisez en quelque sorte la connexion de ces services au nom de domaine.
Les hébergements web offrent des possibilités d’installer des modules en un clic sur vos noms de domaine, ce sont en quelques sortes des assistants d’installation et de configuration qui peuvent vous permettre de gagner un temps fou. Il faut bien évidemment que les différents CMS soient compatibles avec ces assistants (WordPress, PrestaShop). Dans le cas de WordPress, plutôt de que devoir télécharger les fichiers du CMS et les glisser dans le dossier de votre nom de domaine et de devoir créer vous même la base de données, c’est l’assistant d’installation de votre hébergement qui s’en chargera.
L’installation d’un certificat SSL est largement ancrée dans les codes en ce qui concerne la création d’un site web. Il a été conçu à l’origine pour crypter les transactions bancaires. Il permet de crypter les informations envoyées par l’utilisateur depuis le navigateur au serveur, ce qui assure donc une meilleure sécurité, surtout du traitement de données est fait sur le site. Aujourd’hui, sur une très grande partie des hébergements, lorsque vous prenez un nom de domaine, le certificat SSL est inclus et activable en un clic. Plusieurs types de certificat.
J’ai présenté dans cet article les services et fonctionnalités communs à bon nombre d’hébergeurs. D’un hébergeur à l’autre, vous avez des services et possibilités différents proposés, cela dépend aussi des formules que vous prenez. Les illustrations proviennent de différents hébergements.
